Les allergies alimentaires touchent 3 millions de Canadiens et de Canadiennes dont près de 500 000 enfants. À l’heure actuelle, il n’y a pas de remède pour guérir les allergies alimentaires et, pour prévenir toute réaction, il faut éviter de façon générale l’aliment auquel on est allergique.
Bien des théories ont été mises de l’avant pour expliquer ce qui pourrait être à l’origine de la hausse du nombre de personnes allergiques (p. ex. l’hypothèse de double exposition aux allergènes, hypothèses liées à l’hygiène, à des facteurs génétiques) mais, à l’heure actuelle, les experts n’ont pas trouvé de réponse concluante. L’explication repose probablement sur une combinaison de plusieurs facteurs.
Quand on songe à toutes les explications possibles, il est facile de se sentir dépassé, surtout quand on se fait sans cesse poser la question par notre entourage. C’est pourquoi les mères d’enfants à qui on a diagnostiqué une allergie alimentaire ne devraient pas se sentir coupables relativement à ce qu’elles ont mangé ou ont évité de manger pendant la grossesse, au déroulement de leur accouchement, aux produits nettoyants qu’elles utilisent à la maison ou à leur choix d’allaiter ou non. Même si vous aimeriez vraiment comprendre pourquoi vous ou votre enfant avez des allergies, ce qui compte le plus est d’acquérir les compétences et connaissances qui vous aideront à prendre en charge ces allergies de manière à garantir votre sécurité.
Aider à prévenir l’apparition d’allergies alimentaires chez les nourrissons
Les recommandations visant l’introduction d’aliments allergènes chez les nourrissons ont évolué au cours des dernières années, à mesure que la recherche sur la prévention de l’apparition des allergies alimentaires chez les bébés a émergé.
En 2019, la Société canadienne de pédiatrie a publié une version mise à jour de ses recommandations concernant le moment précis de l’introduction précoce des aliments contenant des allergènes chez les nourrissons à risque élevé d’allergie. Selon la nouvelle recommandation, il faut offrir activement des formes sans risque d’étouffement d’aliments contenant des allergènes courants (p. ex. des arachides ou des œufs) vers l’âge de 6 mois — mais pas avant 4 mois –, car cela pourrait être efficace pour prévenir les allergies alimentaires chez certains d’entre eux.
Cette mise à jour représente un changement radical relativement aux conseils auparavant donnés aux parents et aux professionnels de la santé quant à l’introduction d’allergènes courants dans l’alimentation d’un enfant.